- guignard
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1. guignard [ giɲar ] n. m.• 1694; « qui cligne de l'œil » v. 1250; de guigner♦ Petit échassier (charadriidés) chassé pour sa chair délicate (appelé aussi pluvier des Alpes). guignard 2. guignard, arde [ giɲar, ard ] adj.• 1880; de 2. guigne♦ Fam. et vieilli Qui a la guigne. ⇒ malchanceux. Je suis guignard aujourd'hui. — N. C'est une guignarde. ⊗ CONTR. Veinard, verni.
● guignard, guignarde adjectif et nom (de guigne) Familier. Qui a la guigne ; malchanceux.I.⇒GUIGNARD1, subst. masc.ORNITH. Petit échassier migrateur du genre pluvier qui niche dans les régions nordiques et que l'on chasse pour la saveur exquise de sa chair. Parmi les pluviers, le P. doré et le P. Guignard sont les plus délicats. Ils sont de passage en France vers la saison froide (AUDOT, Cuisin. camp. et ville, 1896, p. 262).Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1655 guignar « nom de petits échassiers » (BONNEFONS, Les Délices de la Campagne, p. 261); 1694 guignard (Ac.). Dér. du rad. de guigner; suff. -ard. Peut-être parce que, ces oiseaux, lorsque les chasseurs tirent sur leur troupe, ne s'éloignent guère de leurs compagnons tués (cf. FEW t. 17, p. 594, note 16). Ce mot est déjà attesté en a. et m. fr. avec le sens de « celui qui cligne de l'œil » (ca 1250 ds T.-L. t. 4, 1923-24; rare av. la fin du XIVe s., cf. GDF.).II.⇒GUIGNARD2, -ARDE, adj.Fam. Qui a la guigne, malchanceux (-euse). Il faudrait être bien guignard quand on est marchand dans les baraques du jour de l'an sur les grands boulevards pour y faire chou-blanc (RICHEPIN, Pavé, 1883, p. 40).— Emploi subst. Aux dernières nouvelles, août 1945, ce guignard orgueilleux et portant beau, ex-habitué des palaces et des wagons-lits, finit ses jours dans l'hospice des vieillards de St-Gall (CENDRARS, Main coupée, 1946, p. 254).Prononc. : [
], fém. [-
]. Étymol. et Hist. A. Adj. 1880 « qui est malchanceux » (VAST-RICOUARD, Le Tripot ds RIGAUD, Dict. arg. mod., p. 208). B. Subst. 1886 « un malchanceux » (RICHEPIN, Braves gens, p. 29). Dér. de guigne2; suff. -ard. Bbg. QUEM. DDL t. 17.1. guignard [giɲaʀ] n. m.ÉTYM. 1694; guignar, 1655; anc. franç. « qui cligne de l'œil », v. 1250.❖♦ Petit échassier (Charadriidés) appelé aussi pluvier des Alpes. || La chair délicate des guignards était utilisée dans les « pâtés de Chartres ».————————2. guignard, arde [giɲaʀ, aʀd] adj. et n.ÉTYM. 1880; de 2. guigne.❖♦ Fam. et vieilli. Qui a de la guigne. ⇒ Malchanceux. || Je suis guignard, aujourd'hui. N. (1880). || C'est une guignarde.❖CONTR. Veinard.
Encyclopédie Universelle. 2012.
